• Nous devons entendre et prendre acte des bouleversements majeurs en Afrique de l'Ouest, signes d'un monde qui change

    Tel un effet domino, les coups d’Etat militaires non-démocratiques révèlent une forte volonté de certains peuples africains à reprendre leur destin en main, vers plus de patriotisme, plus de choix stratégiques à l'international, et surtout plus de transformation politique :

    • au Mali, à partir du 18 août 2020, contre le président Ibrahim Boubakar Keïta (élu en 2013 et décédé en janvier 2022 des suites d'une longue maladie). Les militaires - dont le colonel Assimi Goïta (au centre de la photo) est devenu chef de l'Etat par intérim - accusaient le pouvoir d'absence de résultat sécuritaire liée aux interventions militaires menées par la France (opérations Sahel puis Barkhane entre 2013 et 2022), et d'irrégularités électorales constatées en juin 2020 aux élections législatives. Aujourd'hui, le pays décide clairement de s'allier avec la Russie de Vladimir Poutine pour relancer des partenariats stratégiques en phase avec la vision politique de la nouvelle junte, sur les armes et les produits céréaliers par exemple.

     

    • en Guinée-Conakry, à partir du 5 septembre 2021, contre le président Alpha Condé où il s'agissait de lutter contre les dérives autoritaires de ce dernier élu en décembre 2010. Le colonel Mamadi Doumbouya (à gauche de la photo) est le président par intérim mais n'a pas vraiment pris position pour une alliance avec la Russie. Le coup d'Etat guinéen est plus lié à une dérive constitutionnelle d'un président qui voulait se présenter une 3ème fois (au lieu de 2) plutôt qu'à un net rejet de la France.

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  • Après la crise sanitaire, on pouvait croire à un électrochoc qui allait traverser la conscience collective. Après cette période lourde pour beaucoup d'entre nous, il fallait croire à des  politiques publiques en capacité de réinventer notre société vers le progrès humain :

    -  une contribution financière plus forte des couches les plus aisées de la population pour limiter les effets de la crise sur l'activité économique et pour s'assurer qu'il y ait une réduction significative des inégalités ;

    -  un meilleur accès à l'éducation, l'emploi et à la formation pour les jeunes et les étudiants qui ont subit la dureté des confinements ;

    -  un pouvoir d’achat plus élevé pour les classes populaires qui ont vécu cette crise comme une peine supplémentaire à la précarité en plus, parfois, de la promiscuité subie en période de confinement ;

    -  des services publics efficaces dotés de moyens humains et financiers en cessant notamment la politique de rationalisation des dépenses publiques qui a dévitalisé notre modèle social et détruit des vocations ;

    -  une prise en compte de toutes les formes de violence et de discrimination qui subsistent partout dans la sphère privée et publique;

    -  une prise en considération des phénomènes climatiques qui inquiètent les nouvelles générations qui veulent, elles, un changement de cap politique où la croissance ne serait plus vu comme un productivisme nocif qui détruit la planète mais comme un outil de cohésion sociale qui profite à tous.

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  • Samuel Paty : Revenir à la raison et à l'universel

    Pour toute Nation normalement constituée, le meurtre contre un enseignant est un signe d'une société altérée, profondément malade. Un signe malheureusement d'échec collectif : pouvoirs administratifs, représentants politiques, en passant par les grands groupes numériques (Facebook, Twitter, Instagram...) qui, tous, n'ont pas encore réussi à résorber les problématiques du terrorisme poussant les (très) jeunes à passer à l'innommable.

    Aucune religion n'est coupable. Le fanatisme qui ose se dire fils de la religion en est plutôt complètement déconnecté, à tel point que nous rendrons service à la liberté de croire ou de ne pas croire ainsi qu'à la liberté d'expression ou d'opinion par le combat permanent contre l'extrémisme (pas seulement religieux), que ce soit sur le terrain comme sur Internet. C'est dans ce combat que nous protégerons en particulier les croyants et les enseignants.

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  • Les années passent, et dans une ère où le progrès est censé faire sens commun, les injustices sont légions... Au fil des siècles, quelle que soit la classe sociale ou la zone géographique, l’homme s’affirme tel un animal désireux d’assouvir des besoins à des fins de domination personnelle. Cependant, c'est lorsque l’irréparable se fait par des institutions - précisément chez ceux censés protéger leurs concitoyens indépendamment de leur origine ou de leur classe sociale - que ces injustices deviennent insoutenables.

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