• L'extrême-droite c'est le chaos généralisé. Certains médias et partis politiques ont une lourde responsabilité dans la banalisation de son discours anti-immigré, anti-Islam, anti-pauvre et pro-nationalisme (différent du patriotisme).

    Comme en 1897 avec Maurice Barrès, écrivain et député nationaliste, dans son livre « Les déracinés », c'est un discours profondément raciste que tient le parti sur une soi-disant perte d'identité française, chose qui n'a jamais été prouvée ni documentée par les sociologues, les ethnologues voire les économistes.

    Il y a effectivement des inquiétudes sur le manque d'incarnation politique - relative à la sécurité publique, au financement de la protection sociale ou à l'accès aux droits (emploi, santé, prestations, logement) - qui pousse les gens à voter pour ce parti. Il y a une forme de ras-le-bol et d'impuissance faute de résultats politiques.

    Or, ce choix ne fait qu'empirer les choses : cela tient au passé xénophobe de l'extrême-droite et à son opportunisme politique actuel sur les inégalités, le repli et le retour des guerres en ciblant une nouvelle fois les minorité (in)visibles. En d'autres termes, ce parti prospère sur les colères par un jeu émotionnel à travers des relais médiatiques et financiers (ex : Bolloré avec CNEWS pour l'information ou Cyril Hanouna pour le divertissement)

    Dans ce cadre, plusieurs raisons expliquent pourquoi le choix de l'extrême-droite est dangereux pour le pays.

    Choisir l'extrême-droite c'est...

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  • Nous devons entendre et prendre acte des bouleversements majeurs en Afrique de l'Ouest, signes d'un monde qui change

    Tel un effet domino, les coups d’Etat militaire non-démocratique révèlent une forte volonté de certains peuples africains à reprendre leur destin en main, vers plus de patriotisme, plus de choix stratégiques à l'international et surtout plus de transformation politique :

    • au Mali, à partir du 18 août 2020, les militaires - dont le colonel Assimi Goïta (au centre de la photo) devenu chef d'Etat par intérim - accusaient le pouvoir d'absence de résultat sécuritaire liée aux interventions militaires menées par la France et d'irrégularités électorales constatées en juin 2020 aux élections législatives. Aujourd'hui, le pays décide clairement de s'allier avec la Russie de Vladimir Poutine pour relancer des partenariats stratégiques en phase avec la vision politique de la nouvelle junte sur la protection des populations contre les milices terroristes et les échanges commerciales.

     

    • en Guinée-Conakry, le 5 septembre 2021, contre le président Alpha Condé où il s'agissait de lutter contre les dérives autoritaires de ce dernier élu en décembre 2010. Le colonel Mamadi Doumbouya (à gauche de la photo) est le président par intérim mais n'a pas vraiment pris position pour une alliance avec la Russie. Le coup d'Etat guinéen est plus lié à une dérive constitutionnelle d'un président qui voulait se présenter une 3ème fois (au lieu de 2) plutôt qu'à un net rejet de la France.

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  • Après la crise sanitaire, on pouvait croire à un électrochoc qui allait traverser la conscience collective. Après cette période lourde pour beaucoup d'entre nous, il fallait croire à des  politiques publiques en capacité de réinventer notre société vers le progrès humain :

    -  une contribution financière plus forte des couches les plus aisées de la population pour limiter les effets de la crise sur l'activité économique et pour s'assurer qu'il y ait une réduction significative des inégalités ;

    -  un meilleur accès à l'éducation, l'emploi et à la formation pour les jeunes et les étudiants qui ont subit la dureté des confinements ;

    -  un pouvoir d’achat plus élevé pour les classes populaires qui ont vécu cette crise comme une peine supplémentaire à la précarité en plus, parfois, de la promiscuité subie en période de confinement ;

    -  des services publics efficaces dotés de moyens humains et financiers en cessant notamment la politique de rationalisation des dépenses publiques qui a dévitalisé notre modèle social et détruit des vocations ;

    -  une prise en compte de toutes les formes de violence et de discrimination qui subsistent partout dans la sphère privée et publique;

    -  une prise en considération des phénomènes climatiques qui inquiètent les nouvelles générations qui veulent, elles, un changement de cap politique où la croissance ne serait plus vu comme un productivisme nocif qui détruit la planète mais comme un outil de cohésion sociale qui profite à tous.

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  • Samuel Paty : Revenir à la raison et à l'universel

    Pour toute Nation normalement constituée, le meurtre contre un enseignant est un signe d'une société altérée, profondément malade. Un signe malheureusement d'échec collectif : pouvoirs administratifs, représentants politiques, en passant par les grands groupes numériques (Facebook, Twitter, Instagram...) qui, tous, n'ont pas encore réussi à résorber les problématiques du terrorisme poussant les (très) jeunes à passer à l'innommable.

    Aucune religion n'est coupable. Le fanatisme qui ose se dire fils de la religion en est plutôt complètement déconnecté, à tel point que nous rendrons service à la liberté de croire ou de ne pas croire ainsi qu'à la liberté d'expression ou d'opinion par le combat permanent contre l'extrémisme (pas seulement religieux), que ce soit sur le terrain comme sur Internet. C'est dans ce combat que nous protégerons en particulier les croyants et les enseignants.

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